Pensez-vous que la famille protège l'enfant victime ? > vrai Ou > faux
Réponse : FAUX ! 9 fois sur 10, la famille exclut la victime d'inceste au profit de la cohésion familiale.
Ce qui veut dire que sur 10 victimes, une seule est entendue et protégée. Les 9 autres sont abandonné.es à leur sort, culpabilisé.es, renié.es, humilié.es, traumatisé.es
Pourtant, aujourd'hui on sait qu'avoir subi des violences est le facteur de risque le plus important d’en subir à nouveau ou d’en commettre tout au long de sa vie.
Qui doit protéger les enfants ? Comment devenir un parent prévenant ?
Pour protéger les enfants, il faut d'abord sortir du déni.
Ca peut commencer par connaître les chiffres pour prendre la mesure de l'ampleur de ces violences particulières :
- 1 fille mineure sur 5 est victime d'inceste en France,
- 1 garçon mineur sur 11 est victime d'inceste en France.
Ca fait combien d'enfant par classe ? Combien d'enfant dans votre famille ? Dans votre entourage amical ? Dans votre club de sport ? Dans votre réseau professionnel à l'arbre de Noël ?
Parlons-en pour mieux protéger tous les enfants.
La méthode "Coeur Pivoine, Corps Précieux" est une méthode de prévention des violences sexuelles, qui s'articule autour de 4 lettres : la QuETE, Questionner, Ecouter, Transmettre et Entourer.
Questionner : il incombe à tout parent de protéger ses enfants. Les enfants savent dire non, ils et elles savent ce qui est bon pour elle ou pour lui. Ne pas hésiter à les questionner et à aller aux devants des enfants : "je te trouve triste, qu'est-ce qui ne va pas ?", "Tu dis que tu as mal aux fesses, qu'est ce qui s'est passé ?"...
Ecouter : un enfant communique avec le langage qu'on lui apprend, à l'école et dans sa famille. Parfois il et elle utilisera ses petits mots, ou des silences, pour parler des mots qu'il et elle n'a pas encore appris. Il convient également d'écouter les silences, les non-dits, en ouvrant des espaces de bienveillance et de liberté de parole pour les émotions. Pour parvenir à écouter donc, il convient de s'entendre, et donc de transmettre les bons mots.
Transmettre : les bons mots pour désigner toutes les parties du corps, y compris les parties intimes, sans tabous. Il s'agit de : la bouche, la vulve, le pénis, l'anus, la poitrine. Il est bien évident qu'il n'est pas question de parler de sexualité avec ses enfants, surtout lorsqu'ils et elles sont petit·es. Il est question de parler de violences, et de donner à vos enfants des outils pour les protéger. Il est primordial également de leur transmettre les mots pour nommer leurs émotions.
Il est important également de dire à votre enfant qu'un secret qui te rend triste est un secret que tu dois me confier ! Dans toutes les stratégies utilisées par les agresseurs, il y a TOUJOURS le verrouillage du secret. L'enfant se trouve alors piégé dans un conflit de loyauté qui n'a pour seul but que d'obtenir leur silence, primordial pour l'impunité des agresseurs "si tu parles, tu vas détruire ta/notre famille".
Entourer : oser en parler à l'entourage de vos enfants, dans tous les domaines : couple, famille, école, gardienne, ami·es ... D'une part, ça va interpeler l'entourage de vos enfants, et nous le savons, les prédateurs choisissent leurs victimes. Une victime entourée est donc une victime moins facile. Et d'autre part, ça apprendra à vos enfants que le respect de leur intégrité compte pour vous ! Donc l'agresseur ne pourra pas lui faire croire que vous en en moquez de ce qui lui arrive, car vous lui prouvez que ce n'est pas le cas !
Remise à l'endroit : c'est l'agresseur incestueux qui détruit la famille, et la confiance de l'enfant !
Un enfant n'est JAMAIS responsable !
Un enfant n'est JAMAIS coupable !
Un enfant sait dire non, c'est le piège du pédocriminel qui l'enferme dans le silence.
Un enfant ne connaît pas la sexualité.
Un enfant doit apprendre que son corps est précieux : c'est un trésor qui lui appartient, et personne n'a le droit de toucher ses parties intimes.
On doit apprendre aux enfants qu'on les respecte, que se ressentis sont important, qu'ils et elles comptent et qu'on sera toujours de leur côté !
J'interviens en prévention des violences sexuelles envers les enfants avec : les parents, la famille, mais également à l'école, dans les associations ...
N'hésitez pas à me contacter pour une intervention de prévention ou pour un accompagnement à la parentalité.
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